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Les oiseaux des lacs de Saint-Renan

( Commune de Saint-Renan)











Si vous n'avez pas le temps de lire l'origine de ces lacs et la recheche de l'étain, vous pouvez peut-être en écouter un résumé. Branchez le son et retrouvez ici ce résumé ainsi que bien d'autres éléments de notre patrimoine sur le site internet
Voix du Patrimoine.



Une origine lointaine :

  L'Aber Ildut, qui coule en bas de la ville, n'a pas toujours été la modeste rivière alimentant aujourd'hui les lacs de St-Renan. Au tertiaire, c'était un fleuve au débit impétueux qui recevait l'Aulne, l'Elorn et la Penfeld, creusant sur son parcours un lit profond. Au cours des millions d'années qui suivirent, bloquées en aval de St-Renan par un haut-fond de la vallée, des alluvions issues de la dégradation du granite stanifère des Monts d'Arrée et des Montagnes Noires s'y sont déposées.
Puis l'affaissement du goulet de Brest a tout bouleversé. Pénétrant dans ce qui est aujourd'hui la Rade, la mer y a recueilli directement l'Aulne, l'Elorn et la Penfeld. Privé de ces trois fleuves, l'Aber Ildut a considérablement maigri mais sa large vallée est restée.




Fragment d'un panneau posé au bord de l'Aber Ildut à Brélès
© Iroise communauté



  La recherche de l'étain :

  Dans l'Antiquité, dès 1500 avant J.C., les alluvions stanifères furent exploitées à St-Renan pour leur teneur en cassitérite, le minerai d'étain indispensable à la fabrication du bronze. L'exportation de ce minerai vers les ports méditerranéens fit l'objet d'un important commerce. Cette exploitation dura jusqu'à la fin de l'Empire romain.
   En 1957, à la recherche de minerai d'uranium, l'industriel Charles Pavot redécouvrit la richesse en minerai d'étain de ces alluvions marécageuses. Il créa la société COMIREN ( COmpagnie MInière de Saint-RENan ) et obtint l'autorisation de les exploiter. De 1960 à 1975 le fond des marécages du cours de l'Aber Ildut fut dragué sur une épaisseur d'une dizaine de mètres, faisant de St-Renan la capitale européenne de l'étain. 1
  Lorsque cessa cette exploitation, le minerai étant épuisé, les excavations remplies d'eau devinrent les lacs de Pontavennec, Ty-Colo, la Comiren, la Laverie, Poulinoc et Lannéon. On aménagea alors le cours de l'Aber Ildut2 ainsi que les abords des deux plans d'eau de la ville, Ty-Colo et la Comiren.
   Aujourd'hui, leurs rives agréablement couvertes de végétation font de nos jours le bonheur des promeneurs, des pêcheurs, des sportifs et de toute une faune aviaire.

1- Le lac de Ty Colo:

Accès : A partir du centre-ville, descendre vers la rue du Pont-de-Bois ( D27 ) que l'on suivra vers l'est jusqu'au stade, puis stationner en bordure du lac de Ty Colo. Un chemin piétonnier de 1,7 km en fait le tour.
GPS : 48°25'54.4 N  4°36'58.8 W



   Ce grand plan d'eau a été aménagé en aire de loisirs pour les promeneurs. Le sentier qui en fait le tour est équipé de nombreux bancs et, pour les sportifs adeptes de footing, des plaques métalliques fixées au sol indiquent la distance parcourue depuis le départ situé au fond du parking. Une base de téléski nautique permet en outre aux amateurs de s'entraîner.
Le plus souvent, un comité d'accueil cacarde bruyamment dès l'arrivée d'un visiteur. Il s'agit d'une petite colonie d'oies blanches et cendrées qui a élu domicile en ce lieu et qui réclame à grands cris quelque nourriture.



   Ce groupe est souvent accompagné de canards colverts, de mouettes, de goélands ou de foulques macroules que l'on retrouvera plus loin sur les bords du lac. On y apercevra aussi le cormoran, en petite colonie, ou la discrète gallinule poule-d'eau qui se dissimule sur la rive.


Groupe de canards colverts  © photo YL

Mouette rieuse   © photo YL

Cormoran  © photo YL

Gallinule poule-d'eau   © photo YL


   Il arrive parfois que des volatiles inattendus fassent une escale à Ty Colo. Ce fut le cas en janvier 2016 lorsqu'une oie à tête barrée fut aperçue à l'écart des autres oies, au milieu du lac.


Oie à tête barrée  © photo YL
  Cette espèce originaire d'Asie est championne du vol en altitude
puisqu'elle est capable de survoler l'Everest lors de ses migrations.
Certains individus ayant été importés de Chine ou de Mongolie
dans des parcs zoologiques de Suède et de Belgique,
il est probable que cette visiteuse occasionnelle se soit échappée de l'un d'eux.


2- Le lac de la Comiren:

Accès: Pour rejoindre ce second plan d'eau de la ville, il faut prendre la rue du Pont-de-Bois vers l'ouest et stationner à 700m du lac de Ty-Colo, après le rond-point, sur le parking situé face aux Meubles Thomas. Le chemin piétonnier qui fait le tour du lac commence derrière ce magasin et est long de 1,9 km.
GPS : 48°26'08.1 N  4°37'20.0  W

  Beaucoup moins visité que le lac de Ty Colo, celui de la Comiren offre aux oiseaux sur sa bordure occidentale une rive boisée encore marécageuse où certaines espèces peuvent nicher en toute tranquillité.




Le canard colvert  © photo YL
Comme sur de nombreux plans d'eau accessibles aux visiteurs,
le colvert est si habitué à l'homme
qu'il s'en approche sans crainte pour obtenir du pain.
Une bien mauvaise habitude pour un animal sauvage! Mais à qui la faute ?




Le grèbe huppé   photo © YL
L'oiseau, ici dans son sobre costume d'hiver,
apparaît souvent sur le lac de la Comiren.
Très bas sur l'eau lorsqu'il n'est pas au repos,
il effectue de nombreux plongeons pour se nourrir.
Au printemps, sa tête se dote d'une huppe noire
et son cou d'une collerette rousse caractéristiques. 3
Le photographe amateur aura plaisir à tenter de le traquer dans son objectif,
au printemps, lorsque la femelle transporte ses poussins sur son dos.




La foulque macroule   photo © YL
On la reconnaît aisément à son œil rouge,
son bec et son front blancs,
qui contrastent avec le noir profond de sa tête.




EN SAVOIR PLUS

-1-  Le Musée du Ponant de St-Renan, présente toute une vitrine retraçant cette exploitation.


Cet ouvrage est en vente au Musée du Ponant à St-Renan


De plus, avec le concours du musée, la commune de St-Renan a fait apposer dans La Prairie bleue, c'est-à-dire l'espace situé tout près du lac de la COMIREN, derrière Les meubles Thomas, une très intéressante série de panneaux illustrés relatant la période d'exploitation de l'étain.

-2- Pour de plus amples informations sur l'Aber Ildut, voir le site d'Eaux et Rivières.
Les travaux d'aménagement du lac de la Comiren font l'objet d'explications détaillées sur le site de Pays d'Iroise Communauté.

-3- Sur le grèbe huppé, lire les numéros 71 et 72 de la revue «La Hulotte» qui lui sont entièrement consacrés.


Ces numéros sont disponibles sur le site de La Hulotte



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Si vous avez pris des photos d'oiseaux des lacs de St-Renan, n'hésitez pas à nous les faire parvenir par mail pour que nous puissions les insérer dans cette page.

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