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Le phare de Kermorvan


( Commune du Conquet )









Renseignements auprès des Offices de Tourisme.




GROUPES
uniquement sur réservation par mail à : phares@iroise-bretagne.bzh



Du haut du phare, 24h/24, une vue à 360° :
webcam



GPS : 48°21'43 N   4°47'23 W






Accès :   On peut aisément y accéder et même en faire le tour. Le phare de Kermorvan est situé à l'extrémité de la presqu'île du même nom au Conquet. On y accède à partir de la D28 à la sortie du Conquet en direction de la plage des Blancs Sablons.
Stationner sur le parking à la fin de la route. Puis suivre à pied la petite route goudronnée derrière la barrière. Le phare est à 1 km.








   Pénétrons dans l'enclos d'un fort datant du 19e siècle. A son pied, prenons le chemin de droite qui mène à sa face nord. Puis continuons tout droit en gardant la mer à notre droite. Une allée pavée nous permet soudain d'avoir une vue magnifique sur le phare.



  On voit qu'un pont a été construit pour y accéder. A cet endroit on remarquera sur le parapet d'un côté une série d'anneaux et de l'autre deux anciennes barres métalliques.





  Il faut imaginer les paquets de mer qui s'écrasent sur ce pont les jours de tempête. Pour permettre autrefois un accès au phare en une relative sécurité, on pouvait s'accrocher aux barres ou à une corde fixée aux anneaux. Ce n'est plus indispensable aujourd'hui, il n'y a plus de gardien.



   Au pied du phare, le chemin de ronde permet au visiteur de prendre conscience des dangers de la navigation au ras de cette pointe. Les écueils sont apparents et la violence du courant est évidente.

  Idéalement situé à l'extrême pointe de la presqu'île, Kermorvan est le phare terrestre le plus occidental de France.


© D'après un plan des archives DIRM NAMO - Phares et Balises

Mis en service en 1849 sous la direction de l'ingénieur Louis Plantier et d'une hauteur totale de 20,35 m, il donne la direction du chenal du Four lorsqu'on l'aligne avec le phare de St-Mathieu et celle du chenal de la Helle si on l'aligne avec le feu de Lochrist.


En réalité les faisceaux colorés ici en jaune et en bleu sont blancs.
© D'après la carte marine 7122P éditée par le SHOM
« De la pointe St-Mathieu au phare du Four »


   Le chenal du Four qui s'ouvre au nord de la presqu'île est la partie navigable de la mer d'Iroise située entre la côte et l'archipel de Molène. Il se prolonge jusqu'à la Manche et présente de nombreux dangers : un courant puissant qui s'inverse avec la marée, des centaines d'écueils souvent responsables de naufrages, sans compter un vent parfois très violent qu'a toujours redouté en particulier la marine à voile. Depuis l'Antiquité, les navires ont toujours suivi le chenal du Four pour rallier la Manche et la mer du Nord. Par rapport à la voie maritime passant au large de l'archipel, cette route leur faisait gagner un temps précieux.
   L'archipel de Molène n'étant pas parallèle à la côte, un autre chenal, celui de la Helle, s'y dirige.



  A l'étage situé au-dessus de l'entrée, le gardien disposait d'une chambre dotée d'un lit à baldaquin et d'une petite cuisine sur le côté. C'était son lieu de vie intime où il pouvait inviter sa famille.


Le lit à baldaquin a reçu depuis une couchette superposée pour les besoins d'un film.
© Photo J-Y Le Bars




   On accède à la lanterne par un escalier métallique d'un rouge éclatant.




   On débouche devant le système de rotation du dispositif lumineux situé au-dessus. C'est de là aussi que descendait, avant l'électrification, le poids assurant la force motrice de cette rotation. On y voit toujours la cuve à mercure sur laquelle pivote tout le dispositif lumineux.


L'intérieur de la lanterne.
© Photos J-Y Le Bars









   Cet ensemble est constitué d'une lampe à led de 180 watts placée au centre de lentilles de Fresnel à échelons. Il produit un éclat blanc, régulier, toutes les 30 secondes. Sa portée est de 22 milles, soit 40,74 km.

   Une corne de brume a été installée en 1874. C'est aujourd'hui une trompe qui se déclenche automatiquement de jour comme de nuit lorsque la visibilité devient insuffisante.
Pendant la Seconde guerre mondiale, le phare dont le dispositif lumineux avait été démonté n'a subi aucun dommage malgré la construction proche d'une série de blockhaus. Il a été automatisé en 1994 et est maintenant télécontrôlé depuis Ouessant.

En quittant l'enclos du phare, vous ne manquerez pas de parcourir le sentier côtier de cette superbe presqu'île. Une autre page de ce site la décrit en détail:


La superbe pointe de Kermorvan

Merci à Jean-Yves Le Bars, ancien gardien de phare, pour ses conseils et son prêt de documents qui ont permis la rédaction de cette page.

 

Yannick Loukianoff


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