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L'alignement démantelé de Kereven


Commune de Locmaria-Plouzané





GPS du stationnement : 48°22'37 N  4°39'49  W



    La commune de Locmaria-Plouzané possédait encore voici cent ans un véritable trésor : deux alignements exceptionnels de brillants blocs de quartz presque dans le prolongement l'un de l'autre. Ce superbe ensemble de menhirs albinos long de plus de 300 m comprenait une soixantaine de pierres qui luisaient encore de mille feux au soleil lorsqu'un archéologue, A. Devoir, les a dénombrées en 1912.
  Plusieurs démantèlements successifs ont eu raison de ce qui aurait pu faire de Locmaria-Plouzané le Carnac du Pays d'Iroise.
    Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Les pierres n'ont pas toutes disparu. L'une est toujours en place, curieusement protégée de la folie des hommes par un arbre qui l'enserre vigoureusement contre lui. D'autres consolident les talus des champs voisins ou encore ornent des jardins. C'est à une visite de ces vestiges que nous vous convions.

-1- Le dernier menhir :



Accès :   De Brest, depuis la D789 menant au Conquet, tourner à droite à Kerfily en direction de Locmaria-Plouzané. A 2 km, au stop, prendre à gauche la route qui longe une école et continuer jusqu'aux dernières maisons. Stationner là, au bord de la route, juste avant un large chemin sur la droite.
  Poursuivre ensuite à pied sur la petite route goudronnée, sans issue, qui commence en face dans le virage. Deux cents mètres plus loin, on aperçoit le menhir au bord d'un chemin de terre aboutissant au tournant.




Sa couleur blanc-orangé, inhabituelle pour un menhir, attire tout de suite le regard. Le quartz ne se taille pas comme le granite. Il est beaucoup plus fragile. On imagine le travail pour le détacher d'un filon de la falaise et le traîner jusqu'à cet emplacement. C'est sans doute à la fois sa masse et sa situation au début d'un talus à préserver qui l'ont soustrait à la destruction.




Dessin de Jean-Yves André ©

-2- Les autres vestiges

Accès :    Revenir au stationnement et prendre à gauche le large chemin. Deux pierres apparaissent dans le talus de gauche, puis plusieurs autres à une entrée de champ et dans le talus qui le borde.

  Le second alignement était long de 65 m. Toutes les pierres étaient en quartz à l'exception de la dernière, composée de micaschiste.



Ces pierres superbes n'ont manifestement pas été choisies au hasard. Il y avait chez nos lointains ancêtres un désir esthétique évident qui s'ajoutait à la manière dont ils les ont placées.
  En prolongeant, sur une carte, cet alignement, on aboutit au rivage actuel au niveau de la Pointe St-Mathieu.







Au début du siècle dernier :


D'après A.Devoir et E.Morel

et aujourd'hui :


Plans extraits de Yohann SPARFEL et Yvan PAILLER :
« Les mégalithes de l'arrondissement de Brest »
Rennes 2009


La légende du sonneur de biniou :

G. GUENIN et P. SAINTYVES auteurs de « Le folklore préhistorique de la Bretagne » in « Corpus du folklore préhistorique en France et dans les colonies françaises » Nourry, Paris 1934, nous rapportent une légende concernant l'alignement de Kereven :

    « Un jour, certain voyageur, que personne ne connaissait à Plouzané, s'en allait par le chemin de Goasmeur à St-Renan. En le suivant, il arriva auprès d'un joyeux groupe de danseurs et de danseuses qui se moquèrent de lui sans qu'il eût rien fait qui le méritât.
Dieu, car c'était lui, les dispersa et les changea en pierres.
L'une de celles-ci, qui est à l'écart dans un talus, n'est autre que le sonneur de biniou.»




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